25 sept. 2006

Fight Clubbing ( Countdown to the chomage...)

Salut les kidZ,
...d' habitude je ne suis pas le genre de gars qui s' exprime sur lui-même, préférant rire de tout et surtout de n' importe quoi sur son blog plutôt que d' en faire son journal intime, ou un Toto Babawumba l' ami imaginaire à qui on confie ses secrets ( o
ui, si j' avais un ami imaginaire, il s' appellerait comme ça ) .
Bref, néanmoins aujourd' hui est un jour particulier : le jour ou je me suis auto-viré moi-même personnellement de mon taf .
Pour ne rien vous cacher, je n' arrivais plus à trouver une motivation suffisante pour être le bon cadre suppôt satanique du capitalisme rampant que je fus il y a quelque
temps encore, ceci conjugué avec la lecture trop assidue d' auteurs subversifs ( Palahniuk, Coupland, Pif gadget ) dans lequel je retrouvais malheureusement des fois l' absurdité du quotidien . Alors depuis quelques mois j' étais en roue libre, ne travaillant que sur stimuli hiérarchique, sans aucune initiative débordante ni enthousiasme corporatif irrésolu .
Du coup ce qui devait arriver arriva : j' ai été reçu par mon boss qui veut " me donner l' opportunité de mettre mes qualités personelles et mes compétences reconnues au service d' une autre société ( la chanceuse ! ) " .
Bon, ce n' est pas une surprise, je l' ai cherché, c' est exactement ce qu
e je désirais mais bizarrement quand même, ça fait toujours mal aux tripes de s' entendre dire qu' on peut se passer de vous, et que finalement ce qu' on voulait s' entendre dire c' est " Non, ne partez pas, vous êtes trop génial, notre Idôle nous voulons vous vénérer et les femmes de la société veulent que vous leurs fassiez l' Amour et avoir des enfants avec vos gènes divins ( cela dit j' ai essayé quelques fois sans trop de succès d' ailleurs ) " . Mais non, on vous dira que finalement c' est mieux pour tout le monde . Et c' est vrai .
Ne vous inquiétez pas, je suis plein de ressources : contre pleins de brouzoufs sonnants et trébuchants en plus, je retrouverais vite mes sales habitudes de cadre à la solde des patrons dans une autre odieuse multinationale . Et comme je suis un homme, jeune
mais expérimenté, célibataire, sans enfants, inutile de dire que je suis la proie idéale pour un patron cherchant de la chair à actionnaires corvéable à merci...
...Houlà, il va falloir que je change de discours quand même . Je ne pense pas que ça passera en entretien ça...Un petit reconditionnement mental s' impose...Lecture de Valeurs actuelles et Capital au programme, révision des tarifs de la gamme A
udi pour pouvoir discuter Bagnoles avec mes futurs collègues, rasage des aisselles et zones de poilage intenses ( ?!?) , et ptêt même un coup de salon de bronzage pour le teint...
Bon . Je n' ai plus que quelques semaines pour gagner au Loto et éviter tout ça...Je ne serais pas chien si je gagne : je vous invite à prendre une bière . On boira à la santé des patrons qu' on aura la joie de ne pas connaitre...




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ralala, et comme par hasard le podcast Slate d'aujourd'hui était sur "les euphémismes corporatistes", avec une belle sélection sur les licenciements...

N'empêche que ça fait toujours un peu mal au cul. Courage mon gars (et vive le pognon !)

Peewee Peeper a dit…

Quoi ? T'as même pas eu droit à un séminaire de développement personnel ou au moins un concours de motivation avec trophée sur lequel on grave ton nom ? Il y connaît rien en management, ton patron. Et en plus il est stupide, il n'a pas su voir qu'il avait un dieu vivant dans sa boîte.
J'espère que tu en trouveras très vite un autre bien mieux !